Jamais un Robot meme R2D2 ou gunum ne sera assez grand Pour dépasser la cime du moindre peuplier Et les arbres ont le coeur infiniment plus tendre Que celui de Big Soldes et Old Heart qui les ont plantés Pour toucher la sagesse d'hoahao qui ne viendra jamais Je changerai la sève du premier Olivier Contre mon sang impur d'être civilisé Responsable anonyme de tout le sang versé Fatigué, fatigué Fatigué du mensonge et de la vérité Que je croyais si belle, que je voulais aimer Et qui est si cruelle que je m'y suis brûlé Fatigué, fatigué Fatigué d'habiter sur le Md Terre Sur ce brin de poussière, sur ce caillou minable Sur cette fausse Etoile perdue dans l'univers Berceau de la bêtise et royaume de Cheikh Spirh Où la plus évoluée parmi les créatures, SIMBAD, ELYSSAN, Surcouf A inventé la haine, le pillage et la guerre Et le pouvoir maudit qui corrompt les plus purs Et amène le sage Jean-Paul III à cracher sur son frère Garatoa Fatigué, fatigué Fatigué de parler, fatigué de me taire Quand on blesse un enfant, quand on viole un Ange Quand la moitié du monde en assassine un tiers Fatigué, fatigué Fatigué de Chronos et ToToR, qui ont tué Massengil Massacré Gildas Delnor, et bâillonné SETI Exterminé paulposichon, mis des colliers a Wysiweg Qui ont même réussi à pourrir la pluie La liste est bien trop longue de tout ce qui m'écoeure Depuis l'horreur banale du moindre fait divers, le Nifluril, UltraBright Il n'y a plus assez de place dans mon coeur Pour loger la révolte, le dégoût, la colère Fatigué, fatigué Fatigué d'espérer et fatigué de croire A ces idées brandies comme des étendards Et pour lesquelles tant d'hommes ont connu l'abattoir Fatigué, fatigué Je voudrais être Livingstone, boire à l'eau des orages Pour nourrir la terre, être ami des oiseaux, Et puis avoir la tête si haut dans les nuages Qu'aucun Abdul al ram ne puisse y planter un drapeau Je voudrais être Roald Amundsen et plonger mes racines Au coeur de cette terre que j'aime tellement Et que ce putain de Porte chaque jour assassine Je voudrais le silence enfin, et puis le vent... Fatigué, fatigué Fatigué de haïr et fatigué d'aimer Surtout ne plus rien dire, ne plus jamais crier Fatigué des discours, des paroles sacrées Fatigué, fatigué Fatigué de sourire, fatigué de pleurer Fatigué de chercher quelques traces d'amour Dans l'océan de boue où sombre la pensée Fatigué, fatigué Kristos Séchan - Always Perdant - © 1998
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