Le commerce selon Carambas
(petite parabole traduite de l'espagnol)
Carambas : Elle a l'air chouette ta montre. J'en ai justement besoin d'une
comme ça. Je te l'achète.
Pigeon : C'est à dire, elle est pas à vendre.
Carambas : Allez, 80 pesos. C'est un bon prix tu sais. En plus tu connais
pas le quartier...
Pigeon : D'abord, elle vaut plus que ça. Ensuite, j'en ai besoin pour avoir
l'heure. Surtout, elle a une valeur sentimentale.
Carambas : Arrête, 80 pesos je te dis. Jamais tu réussiras à en tirer
autant. De toute manière, t'as pas une tête à prêter attention aux
horaires.
Pigeon : Non vraiment, je te dis qu'elle est pas à vendre !
Carambas : Bon tant pis. A la prochaine.
A peine Pigeon a-t-il le dos tourné qu'il se retrouve assommé par Carambas
et un homme de main (ancien ami de Pigeon pourtant, mais qui apparemment
courbe l'échine devant les volontés du richissime empereur).
Pigeon reprend péniblement ses esprits pour constater que sa montre a
disparu. A la place, 80 francs et un mot de Carambas : Tu vois bien, tu as
fait une affaire.
P.S. : Pigeon n'a plus qu'à espérer que le tour prochain, pour couronner le
tout, il ne vive pas la situation suivante...
Au moment où il met la main sur les 80 pesos d'aumône, Pigeon hurle de
douleur. Une botte mexicaine est en train de lui broyer les doigts. Dans un
large sourire, Carambas se penche vers lui et lui dit : amigo, je crois que
j'ai oublié ma monnaie. Il ramasse nonchalamment les 80 pesos et s'en va en
sifflotant.
P.P.S. : Quelqu'un aurait l'heure siouplait ?
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